ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2011 : UN NOUVEAU QUINQUENNAT POUR BONI YAYI ?

Boni YayiL’actuel président en exercice de la République du Bénin est candidat à sa propre succession. Profitant de son fauteuil présidentiel, Boni YAYI soutenu par son gouvernement ne fait aucun effort pour se faire réélire. Mais face au climat  actuel qui règne dans le pays  au  vue des nombreuses candidatures, pourra-t-il réussir à gagner une fois encore la confiance des Béninois ?

« L’intrus connaît désormais la maison ». Telle est l’une des paroles phares de campagne de Boni YAYI en cette période de campagne. Prononcé pour la première fois lors de sa déclaration de candidature le 29 Janvier dernier au stade de l’amitié de Cotonou, Boni YAYI entend par cette phrase convaincre les Béninois à lui accorder un nouvel et dernier quinquennat afin de parachever le travail qu’il a entamé à la tête du pays, maintenant qu’il a une connaissance assez  claire des réalités du pays dans tous ses compartiments. Mais au cours du même discours au moment de faire son bilan Boni YAYI reconnut que tout n’aura pas été rose sous son règne qui aura connu nombreuses insuffisances dans le cadre de la prise de certaines initiatives  ajouté à l’insécurité criarde qui aura régné  dans le pays le long de son mandat, une insécurité qui a finalement eu raison d’une de ses anciens ministres,   Madame Véronique  SOHOUNDJI AGBOSSOU , ex-ministre des enseignements secondaires de Technique abattue le10 Janvier dernier.

Les nombreux scandales sous le régime du changement ne sont pas à occulter. De l’affaire CEN-SAD au scandale des machines agricoles en passant par la turpitude ICC-Service, Boni YAYI et son gouvernement auront détenu le record de la plus grande escroquerie commise sous un régime au Bénin. Les crises sociales animées par les centrales Syndicales soudées et illustrées par des grèves perlées et sans merci auront aussi donné du fil à retordre à Boni YAYI.

Mais au-delà de tous ces bruits et lacunes, ce qui aura intéressé les Béninois reste le changement tant annoncé par Boni YAYI à son élection. Les choses ont-elles changé ?

 

 

 

                                         Les actes parlent d’eux-mêmes.

      Elu en 2006 avec un pourcentage de près de 75% des voix, Thomas Boni YAYI n’est pas allé du dos de la cuillère pour se rendre à  l’évidence des attentes placées en lui par le peuple béninois. L’homme au début de son mandat a brillé par sa détermination à lutter farouchement contre la corruption et l’impunité qui  aura gangréné le pays jusqu’à son avènement. Ainsi Boni YAYI au cours de son mandat n’aura pas fait cadeau aux autorités de moralité douteuse à divers niveaux. L’illustration parfaite de cette réalité est que Boni YAYI n’a pas hésité à démettre plusieurs  de ses ministres dont Gaston DOSSOUHOUI et Collette HOUETO quelques mois après sa prise de fonction et Armand ZIZIDOHOUE et Soulé Mana LAWANI respectivement cités dans les affaires ICC SERVICE et CEN-SAD. A cette lutte contre la corruption et l’impunité s’ajoutent les actions louables que sont la réalisation d’infrastructures routières dont on peut entre autres mentionner les passages supérieurs et l’échangeur construits à Cotonou. A cela, on peut ajouter le bitumage de nombreuses voies dont par exemple la voie Godomey-Akassato en passant par Calavi.

         Les femmes n’ont pas été oubliées par Boni YAYI. Ces dernières ont bénéficié d’un programme de microcrédits de 30.000 Francs pour le démarrage ou l’amélioration de leurs commerces. D’autres parts, le gouvernement de Boni YAYI aura fait de l’éducation une priorité en décrétant la gratuité de l’éducation primaire et la gratuité de l’éducation des filles jusqu’à la classe de Cinquième. De telles décisions ont été suivies de mesures dont la construction de nombreuses écoles.

     Sur le plan de la santé, Boni YAYI a entre autres décrété la gratuité de la césarienne et la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans ainsi que la construction d’infrastructures socio-sanitaires.

     Sur le plan économique, l’homme n’a pas oublié que le Port Autonome de Cotonou  le poumon de l’économie béninoise qu’il a assaini en faisant de lui des meilleurs ports de la sous-région.

      La liste de toutes les différentes réalisations du Président bien exhaustive. Un tour dans le pays permet de toucher des yeux lesdites œuvres.

 

 

                                      Boni YAYI et l’Unité Nationale

      Digne fils de son pays, il n’a pas oublié les gardiens de la tradition béninoise que constituent les têtes couronnées (les rois) et les Chefs des différentes confessions religieuses du Bénin. Respectueux des croyances endogènes, Boni YAYI n’a ménagé aucun effort pour soutenir financièrement et normalement ces différentes « forces » du pays au cours de son mandat.

      « Moi, je ne connais ni le Nord, ni le Sud, ni l’Est, ni l’Ouest »dit-il, contrairement à d’autres politiciens qui ne cachent pas leur sens de conviction régionaliste, défendant ainsi le principe d’égalité que garantit la constitution à tous les Béninois quelque soit sa région d’appartenance.

 

                                       

                                     De fortes chances pour Boni YAYI

      Au vue des réalisations tangibles de Boni YAYI au cours de ces 5 ans passées à la tête de l’Etat Béninois, la population béninoise toute tendance confondue est d’accord que l’homme n’aura pas passé un quinquennat sans la moindre réalisation. Aucun Béninois honnête, normal et pourvu de tous ses sens ne peut oser peindre en noire tout le tableau des réalisations de Boni YAYI. Sur ce point, même la majorité des populations du Sud qui représentent la masse électorale du principal challenger de Boni YAYI s’accorde les violons.

      Etant donné que le vote au Bénin est basé sur le principe ethno-idéologique, la probabilité de l’unanimité des populations du Nord en faveur du président sortant est très forte. Ajouté aux populations du sud qui n’ont jamais su voté le sang car plutôt plus intellectuelles, les jeux se font clairs pour Boni YAYI.

      Face à deux challengers dont un inexpérimenté en politique et l’autre guidé par un groupe d’hommes vomit par une tranche de la population Béninoise du fait de leur passé, le candidat Boni YAYI n’a pas de soucis à se faire quant à son deuxième mandat. Sauf revirement au second tour, à l’issu du jeu politique de report de voix, ou comme le cas 1996 de Nicéphore D. SOGLO lui aussi en son temps président sortant, la réélection de Boni YAYI se précise. Mais comme le disent les Anglais, WAIT AND SEE !

 

 

 

 

 

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